Badaluc 44e n'est plus, vive Badaluc XLV ! La sentence a été exécutée malgré la pluie de hallebardes tombant sur la place Charles-Amouroux.
Un pied de nez de trop, et fatal, pour sa Majesté Badaluc.
Le soleil qui n’était pas annoncé sur le pays chalabrais en ce samedi 14 avril, aura bel et bien éclairé le Kercorb, à la faveur de la visite quasi impromptue de sa majesté Badaluc le 44e, pilotée jusqu’à la Porte d’Aval et sans encombre, par l’ami Jojo. Un rendez-vous que les notables de la ville n’ont pas manqué d’honorer, in-extremis certes, mais avec les égards auquel le prince de Carnaval était en droit de prétendre. Faisant fi, ce faisant, du sort ménagé à ses illustres prédécesseurs. Le protocole ressorti des placards, puisque ficelé depuis des mois, aura permis à ce visiteur providentiel, qui n’avait de bouffon que l’allure, de jauger en un clin d’œil la « perplexitude » dont le Chalabrois moyen semble être hanté.
Nuit longue et cieux noirs. Un diagnostic que le monarque homologuera aux accents de la musique de l’OPVC, formation insensible à l’usure des ans, et dont la plupart des éléments célèbrera avec l’année 2013, douze lustres d’une remarquable assiduité. Ainsi donc, la nuit sera longue et les cours trop courts, pour une multitude de masques, maîtres d’un planning exclusivement consacré à la fête.
Schtroumpfs et vieux de la vieille ont parfaitement cohabité.
Le jour d’après sera hélas moins réjouissant, pour les noctambules, et pour un fou du roi bien en peine à l’heure de rallumer la flamme de la fête, sous un déluge hallucinant.
La tradition malgré tout. Mais aussi noirs que puissent être les cieux, il était dit que force resterait à la tradition. Aussi expéditif que de coutume, d’autant qu’il tombait des hallebardes sur la place Charles-Amouroux, un tribunal d’exception fera passer l’envie de rire dans les rangs d’une salle à deux doigts d’accorder la grâce à un pitre bien sympathique. Alliées de taille, les nues ne pourront rien pour l’illustre saltimbanque, évaporé dans les flammes diaboliques. Badaluc 44e n’est plus, vive Badaluc XLV.
"Mestre Refresco Barrals", avocat de la défense, quitte l'audience tête basse : il n'aura pas réussi à sauver la tête de son client.
Un album-photo Carnaval 2012 a été mis en ligne.